Bassin du Congo: l’impact de l’exploitation minière sur la biodiversité.

Par admin6583

Le Bureau régional du WWF pour l’Afrique centrale a rendu public le 01 novembre 2017 les résultats d’une étude menée sur l’exploitation minière et la conservation de la biodiversité dans le Bassin du Congo. Axée sur quatre pays de la sous-région, cette étude analyse la situation actuelle et formule des recommandations sur le secteur minier dans les forêts du Bassin du Congo afin d’éviter que le développement du secteur minier ne mette en péril les habitats forestiers, la biodiversité et les écosystèmes. Ce qui affectera négativement les communautés qui dépendent largement des ressources forestières.

Installation de Banro Mining en Rép. Dém. du Congo/ Photo- Janvier Barahiga

Le Cameroun, le Gabon, le Congo et la République démocratique du Congo étaient au cœur de cette étude commissionnée par le WWF pour établir les liens entre l’exploitation minière et la biodiversité dans le Bassin du Congo.  Bien que l’exploitation minière contribue de manière significative au développement économique dans la sous- région, un certain nombre de facteurs dont notamment l’absence de cadre politique solide, de non-conformité et la faible ou le manque d’application des normes environnementales, pourraient conduire à un développement non durable, assorti de confits liés à l’utilisation des terres, à des impacts environnementaux néfastes, à une perte de la biodiversité, aux changements des paysages et à des avantages inappropriés pour les communautés locales, informe ce rapport.

C’est ainsi qu’il fournit des données précises et des outils aux parties prenantes et décideurs qui ont besoin d’informations appropriées sur les zones minières et forestières dans le Bassin du Congo. Ce rapport fournit des propositions concrètes pour limiter les risques de l’exploitation minière sur la biodiversité. « Cette étude est un outil important pour tous les acteurs présents dans le domaine de l’environnement dans le Bassin du Congo. Le WWF invite donc à analyser ses conclusions et à le rejoindre dans la promotion de la conservation des services rendus de la biodiversité et des écosystèmes dans le Bassin du Congo », a déclaré Marc LANGUY, Directeur du WWF pour l’Afrique centrale.

Pour rappel, les différentes thématiques (huile de palme durable, lutte contre le braconnage, gestion des zones protégées, gouvernance et responsabilités des marchés, etc.) sur lesquelles le WWF travaille dans le Bassin du Congo représentent une opportunité pour construire des modèles innovants avec les différentes parties prenantes. Ce qui persuade cette organisation non gouvernementale internationale dédiée à la protection de l’environnement et fortement impliquée en faveur du développement durable, qu’une partie importante des services environnementaux de la zone forestière pourrait être maintenue si les outils de guidage appropriés étaient fournis aux décideurs.

Thierry-Pau l KALONJI

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